04 juillet 2011

Nous irons

Nous irons poser nos pieds
Sur le bitume encore chaud
D'avant le soir, d'avant l'apéritif

Nous irons ouvrir la bouche
devant les voitures rapides

Nous ouvrirons nos bras
Nous nous retiendrons
Plusieurs fois, à la limite

Nous rentrerons court vêtus
Dans des établissements publics
Nous réclamerons des alcools forts

Nous reprocherons la proximité de l'automne
Au premier poivrot

Nous caressons nos cheveux caniculaires
Devant les fontaines de la ville

Et nous n'aurons de cesse
De reprendre la route
De la campagne

Pour écouter le son pudique du mélèze
Pour comprendre à nouveau
Pourquoi nous ne nous calmons pas

Nous irons faire tout ça
Avant de passer à la banque