Partir à la recherche
De ces saveurs
Oubliées
Enfin pas tout à fait
Partir
Récupérer le goût
Partir
Dire à tous les coins de la Terre
Notre soif et notre désir
Partir éprouver nos carapaces
Comme on étire un après-midi
A l'ombre d'un palais de Téhéran
Partir avec toi
Et apprendre
Et s'émerveiller
De ton âme et de ton corps
Qui se déploient
Dans l'air et dans la vie
24 avril 2013
Vieux rappeur
Chercher
Notre sexe
Immense
Doré
Et trompeur
Au milieu
De notre immonde
Survêtement
Et lorsque
Nous l'aurons trouvé
Ah ah ah
Nous mènerons
Notre monde
A la baguette
Notre sexe
Immense
Doré
Et trompeur
Au milieu
De notre immonde
Survêtement
Et lorsque
Nous l'aurons trouvé
Ah ah ah
Nous mènerons
Notre monde
A la baguette
La mort du vent
Le vent
Se faufile
Dans la maison
Il crie
Petit mammifère
Il hurle
Il vient se réfugier
Les sons
De celui à qui
On a serré les viscères
On a tailladé une patte
On a fendu une oreille
Il a perdu son souffle
Il se faufile
Il vient mourir
Au pied du lit
Se faufile
Dans la maison
Il crie
Petit mammifère
Il hurle
Il vient se réfugier
Les sons
De celui à qui
On a serré les viscères
On a tailladé une patte
On a fendu une oreille
Il a perdu son souffle
Il se faufile
Il vient mourir
Au pied du lit
La pluie toute nue
Le matin
Volait
De toit en toit
Comme une hirondelle
Rapiécée
Les résidences
Préparaient les soupes
La ville se pliait
Aux formules de politesse
Presque sans effort
Dans ce vide
Et de je ne sais où
Ce petit air
Ces notes
Notre mélodie
Des jours
Où la pluie
A nouveau
Venait à nous
Toute nue
Volait
De toit en toit
Comme une hirondelle
Rapiécée
Les résidences
Préparaient les soupes
La ville se pliait
Aux formules de politesse
Presque sans effort
Dans ce vide
Et de je ne sais où
Ce petit air
Ces notes
Notre mélodie
Des jours
Où la pluie
A nouveau
Venait à nous
Toute nue
16 avril 2013
En jumbo jets
Ce matin
Nos désirs
Voyagent
En jumbo jets
Et frottent
Leur panse métallique
Aux nuages
Mousseux et pétillants
Que tu avais
Copieusement
Fouettés
Nos désirs
Voyagent
En jumbo jets
Et frottent
Leur panse métallique
Aux nuages
Mousseux et pétillants
Que tu avais
Copieusement
Fouettés
Cerises
Elle se baladait
Dans nos coeurs
Ces pays sans arbres fruitiers
Elle se promenait
La robe
Relevée et chargée
De cerises
Nous mettions
Nos mains à couper
Puisque c'est tout
Ce dont nous disposions
Qu'elle ne portait
Rien
En dessous
Dans nos coeurs
Ces pays sans arbres fruitiers
Elle se promenait
La robe
Relevée et chargée
De cerises
Nous mettions
Nos mains à couper
Puisque c'est tout
Ce dont nous disposions
Qu'elle ne portait
Rien
En dessous
11 avril 2013
Dans la nuit
Sa démarche
Dans la nuit
Longue et libre
Une herbe
Qui danse
Avec les embruns
Et soudain
Nous récupérons
Le goût
Dans la nuit
Longue et libre
Une herbe
Qui danse
Avec les embruns
Et soudain
Nous récupérons
Le goût
07 avril 2013
Dans la pénombre
Mettons un pied
Dans la pénombre
Et frissonnons
Au contact
De cette vase collante
Qu'est le parfum
D'une nuit confisquée
Dans la pénombre
Et frissonnons
Au contact
De cette vase collante
Qu'est le parfum
D'une nuit confisquée
06 avril 2013
Sa colère
Sa colère
Affûtée
Comme des tessons
Jonchait
En copeaux de fête
La salle de bal
Les chevaliers
Les princes
Les ducs
Et les marquis
Toute la clique aveuglante
L'avait écartelée
Dans le silence crépu
Des tourne-disques
Sa rage
Et sa fureur
Cherchaient
A se reconstituer
En section d'assaut
A retrouver ce corps
Dont elles étaient les bras
Pour frapper des mains
A tout rompre
Affûtée
Comme des tessons
Jonchait
En copeaux de fête
La salle de bal
Les chevaliers
Les princes
Les ducs
Et les marquis
Toute la clique aveuglante
L'avait écartelée
Dans le silence crépu
Des tourne-disques
Sa rage
Et sa fureur
Cherchaient
A se reconstituer
En section d'assaut
A retrouver ce corps
Dont elles étaient les bras
Pour frapper des mains
A tout rompre
03 avril 2013
Vestiaire
Il attendait
De la vie
Qu'elle lui apprenne
A danser
Avec des carcasses charnues
De bétail paisible
De faune fourbe
Cependant
Elle ne donnait plus
Depuis son grand chagrin d'amour
De telles leçons
Qu'importe
Il attendra
Au vestiaire
Il patientera
Jusqu'à la fin
Du premier mouvement
Il attendra
Que l'air s'arrête
Pour tenter sa chance
Pour formuler
Une invitation
De la vie
Qu'elle lui apprenne
A danser
Avec des carcasses charnues
De bétail paisible
De faune fourbe
Cependant
Elle ne donnait plus
Depuis son grand chagrin d'amour
De telles leçons
Qu'importe
Il attendra
Au vestiaire
Il patientera
Jusqu'à la fin
Du premier mouvement
Il attendra
Que l'air s'arrête
Pour tenter sa chance
Pour formuler
Une invitation
Le cuir à même la peau
Le matin
S'avance
Comme un solo
De guitare électrique
A la fin d'un concert
Chargé en petites culottes
Le matin fait le fier
La nuit
Ce taureau noir
Recule devant le matador
Qui porte le cuir
A même la peau
Gangrène
Réussiras-tu
A fourrer ta langue
Au fond de la nuit
Comme nos doigts
Au bout de nos gants
Lorsque l'hiver
Se décidera
A tronçonner
Ses bras
Rongés de gangrène
A fourrer ta langue
Au fond de la nuit
Comme nos doigts
Au bout de nos gants
Lorsque l'hiver
Se décidera
A tronçonner
Ses bras
Rongés de gangrène
Son rire
Je ne me souviens plus
De son rire
Il s'enfuit
Par des chemins
De terre
De poussière
Et de boue
Comment
Sautillait-il déjà
C'est bien
Tu te rappelles
Au moins du rythme
Son rire
Ce souriceau
Qui a appris
Trop tôt
A échapper aux rapaces
De son rire
Il s'enfuit
Par des chemins
De terre
De poussière
Et de boue
Comment
Sautillait-il déjà
C'est bien
Tu te rappelles
Au moins du rythme
Son rire
Ce souriceau
Qui a appris
Trop tôt
A échapper aux rapaces
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