Ton regard
De braise
S'est éteint
A force
De trop
Tirer dessus
Il n'en reste
Que des cendres
Et moi
Je suis ton cendrier
17 janvier 2014
Le ciel a traversé le plancher
La pluie
A tout fait pourrir
Au-dessus
Le ciel a traversé
Le plancher
Il s'est écrasé
Sur nos vies
Déjà elles-mêmes
Très effondrées
Sur nos corps
Déjà eux-mêmes
Très tassés
A ne plus savoir
De la poussière
Ou des nuages
Qui faisait le plus
De brouillard
Qui semait davantage
De confusion
A tout fait pourrir
Au-dessus
Le ciel a traversé
Le plancher
Il s'est écrasé
Sur nos vies
Déjà elles-mêmes
Très effondrées
Sur nos corps
Déjà eux-mêmes
Très tassés
A ne plus savoir
De la poussière
Ou des nuages
Qui faisait le plus
De brouillard
Qui semait davantage
De confusion
14 janvier 2014
Tamanoir
Nous buvions
Des crèmes de soja
Nous étions
Déjà morts
A jouer
Les prédateurs
De végétaux
Nous étions un peu
Le tamanoir
Qui laisse sécher sa langue
Pour que les fourmis
En fassent un toboggan
Des crèmes de soja
Nous étions
Déjà morts
A jouer
Les prédateurs
De végétaux
Nous étions un peu
Le tamanoir
Qui laisse sécher sa langue
Pour que les fourmis
En fassent un toboggan
11 janvier 2014
Mèche de feu
Ma main
Tente
De remettre
En place
Une mèche de feu
Derrière ton oreille
Comme un vieux rocker
Raccroche son micro
Avant de se lancer
Dans quelque chose
De plus mélancolique
Tente
De remettre
En place
Une mèche de feu
Derrière ton oreille
Comme un vieux rocker
Raccroche son micro
Avant de se lancer
Dans quelque chose
De plus mélancolique
Les viandes
Il les avait vus
Et leurs véhicules
Commerciaux suréquipés
Il les avait observés
Et leurs vêtements matelassés
Leurs vies progressaient
A vitesse constante
Il évoluait
A l'affût
Il savait
Qu'il ne faudrait
Pas faire de bruit
Les viandes
Perdent de leur beauté
Une fois stressées
Et leurs véhicules
Commerciaux suréquipés
Il les avait observés
Et leurs vêtements matelassés
Leurs vies progressaient
A vitesse constante
Il évoluait
A l'affût
Il savait
Qu'il ne faudrait
Pas faire de bruit
Les viandes
Perdent de leur beauté
Une fois stressées
10 janvier 2014
La paupière du jour
Elle s'est endormie
Entre l'aube et la lumière
Sous la paupière du jour
Qui faudrait-il faire pleurer
Pour la réveiller
Et la tirer de là
A grands coups de larmes
Fragiles
La lumière
Se répandait
Comme ton parfum
Et je jouais à être le jour
Et tu jouais à être la nuit
Et nous étions aveugles
Seules comptaient
Les possibles caresses
Déployées dans nos désirs
Avec la fragilité
D'un bateau dans une bouteille
Se répandait
Comme ton parfum
Et je jouais à être le jour
Et tu jouais à être la nuit
Et nous étions aveugles
Seules comptaient
Les possibles caresses
Déployées dans nos désirs
Avec la fragilité
D'un bateau dans une bouteille
09 janvier 2014
Inflammation
Le soleil
Enflammait
Le quartier
Résidentiel
Et préfabriqué
Le trafic s'écoulait
Sur la voie rapide
C'était paisible
Une exacte sensation
De nos conditions
Si nous collions
Nos oreilles
Au sol
A la manière
Des anciennes peuplades
Qui nous ont engendrées
Si nous nous couchions
Sur la terre
On pourrait
Probablement
Entendre
Le début du roulis
Des chariots
Dans les supermarchés
Saisis au réveil
Tandis que
Le soleil
Poursuivait
Son inflammation
08 janvier 2014
Aimanter le gravier
L'ombre portée
Du gravier
C'est mon effort
Pour te retenir
Mais tu es
En chaussures
De sport
Et rien
Ne t'aimantes
Au bitume
Je ne rattrape
Que des salissures
Que des vomissures
Et parfois
Des chaussures
Vides
Jamais
De matière vivante
Du gravier
C'est mon effort
Pour te retenir
Mais tu es
En chaussures
De sport
Et rien
Ne t'aimantes
Au bitume
Je ne rattrape
Que des salissures
Que des vomissures
Et parfois
Des chaussures
Vides
Jamais
De matière vivante
07 janvier 2014
Une absence
Cette année
Est vierge
De toi
Il n'y aura pas
De réponse
Ce que c'est sordide
Une absence
Une fois que les murs
Sont repeints
Est vierge
De toi
Il n'y aura pas
De réponse
Ce que c'est sordide
Une absence
Une fois que les murs
Sont repeints
Partie
L'ombre a gagné
Des parts
Sur la lumière
On a assisté
A ça
On était ceux
Qui ne comprennent
Rien aux jeux de cartes
Mais qui aiment
Les moquettes
Profondes et vulgaires
Des casinos
Des parts
Sur la lumière
On a assisté
A ça
On était ceux
Qui ne comprennent
Rien aux jeux de cartes
Mais qui aiment
Les moquettes
Profondes et vulgaires
Des casinos
Imminence
Les jeunes chanteurs
Agitent beaucoup
Leurs petites mains blanches
Incarcérées de cigarettes
Des gens calmes et cérémonieux
Parlent souvent
De petites fleurs
Il semble aussi
Que le luxe
Se démocratise
Tout ça sent
Loin à la ronde
La guerre
L'étripage en règles
Inexorables
L'aube titube
L'aube
Est un vieil alcoolique
Rose et rouge
Aux haleines
D'ombres macérées
En fin de nuit
Elle a cette dignité
De ne pas vomir
A nos pieds
Et de disparaître
On ne sait trop où
Parce qu'au fond
On ne veut pas chercher
Avant midi
Est un vieil alcoolique
Rose et rouge
Aux haleines
D'ombres macérées
En fin de nuit
Elle a cette dignité
De ne pas vomir
A nos pieds
Et de disparaître
On ne sait trop où
Parce qu'au fond
On ne veut pas chercher
Avant midi
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