Se lancer aux trousses
De ce qui bouge
Mordre au hasard
Moudre un peu de poussière
Et la régurgiter dans un coin de ciel
Les nuages sont des chats
Affamés d'horizon
Tandis que nous pataugeons
Dans nos litières
Se lancer aux trousses
De ce qui bouge
Mordre au hasard
Moudre un peu de poussière
Et la régurgiter dans un coin de ciel
Les nuages sont des chats
Affamés d'horizon
Tandis que nous pataugeons
Dans nos litières
Alors que le soir
Descendait
A travers les longues plaines
Blanchies
Alors qu'il était
Une robe de chambre
Qui prenait ses quartiers
Sur un vieux corps
D'herbes froissées
Alors qu'il courait presque
Vers un fauteuil
Volé à l'été
Tu ramassais
Des fagots d'intentions gelées
Et tu ne savais pas
Que seuls les désirs
Lorsqu'on les frappe
Les uns contre les autres
S'enflamment
Tu resteras seul
Avec tes brindilles
Abandonnées
Au soir
Ce chien insatiable et joueur
La gueule au vent
Le ciel a promis
Qu'il envoyait
Des nuages
En plénipotentiaires
Avant toute chose
Ce n'était
Rien tant
Rien d'autre
Que sa grosse main
Velue et grise
Elle dégouttait ici
Venue d'on ne sait où
Poisseuse des chagrins
De pauvres contrées
Ravagées auparavant
Le ciel avait promis
Pourtant
Qui est assez sec
Encore
Pour le croire