19 janvier 2018
La gouille
Le départ des cigognes marquait la disparition de la gouille. Le brouillard s’installait et saccageait tout. On n’y voyait plus rien. Personne n’aurait pu dire qu’ici, l’été faisait courir les rires sur le petit ponton. Désormais, c’était une bouillie d’où ne sortaient plus aucun poisson, il n’y avait plus de joies à rôtir. La brume avait tout englouti. Elle avait digéré les ampoules colorées qui délimitaient la place de galets. Les rives avaient noirci, les herbes sauvages sentaient l’humidité boueuse. Lorsque les cigognes passaient au-dessus de nos têtes, elles tiraient un drap sur la saison. Ce rideau brutal, c’était Tonton Ronald.
14 janvier 2018
Par l’épaule
Au bout de cavalcades hirsutes
Après avoir foncé l’un contre l’autre
Des dératés qui perdaient haleine
Nos rires se sont retrouvés
A se prendre par l’épaule
De vieux poilus
Qui en avaient bavé
Qui en avaient vu
Qui avaient pleuré ensemble
Après avoir foncé l’un contre l’autre
Des dératés qui perdaient haleine
Nos rires se sont retrouvés
A se prendre par l’épaule
De vieux poilus
Qui en avaient bavé
Qui en avaient vu
Qui avaient pleuré ensemble
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