03 août 2011

Cette chose avec la femme qu'on aime II

S'asseoir sur ce banc de métal qui surplombe le carrefour anglais, à côté du parc privé de la supérette.

Et maintenant, attendre. Sans rendez-vous. Croire durant de longues heures qu'elle va apparaître. A pied, en voiture, à vélo, n'importe comment, pourvu que son parfum la précède.

Attendre démesurément, comme un cinglé. Et prendre précisément conscience que personne, jamais, ne viendra, que son halètement se perdra dans le bal des camionnettes de livraison et les manoeuvres des convois spéciaux.