01 septembre 2014

Ebouriffés d'aube

Des êtres vivants
Jetés dans le matin
Ebouriffés d'aube

La nuit
A la manière
D'une grosse prostituée
Les a serrés
Dans ses bras sombres
Elle a laissé
Sur leurs cheveux
Des odeurs
De papouilles
Des parfums
De poitrine

Et puis
Elle les a envoyés
Affronter la lumière
Sans les recoiffer
La gorge sèche
Sans salive
Pour se redonner
Un peu d'allure