Courir et fendre
L'obscurité
Planter
A deux mains crispées
Son petit couteau
Le canif qui nous sert
De misérable compagnon
L'enfoncer
Dans le gros ventre
De la nuit
Sans même
Prendre le temps
De viser
Pas à la sauvette non plus
Agir d'un trait frêle
Le geste des faibles et des désespérés
Elle rira bien
De grosses secousses d'obèse
Nous n'aurons pas atteint
Ses entrailles
Juste l'épiderme
Un peu endommagé
Un bon jour là-dessus
Et la nuit prochaine
On n'y verra plus rien
Nous n'aurons
Même pas existé