23 mai 2012

Avec Luc et Marc

Au début
La joue chaude sur mon carrelage glacé
Je ne voulais rien

Luc et Marc avaient d'abord sonné
Ensuite ils enfoncèrent la porte
Et leurs bières légères éjaculèrent

Ils ont attrapé les restes de ma joie
La carcasse de mes rires
Les ombres de ma paix

Luc et Marc m'ont attiré dehors
Dans les éclats de cuillères tournantes
Comme on dégote une truite

Et puis on s'est effondré sur des sofas
Dans des odeurs arides de fin de parcours
Nos doigts marquaient l'air

Nous étions des chars de bois
Lourds et précaires
Tirés par nos yeux de sang

Jusqu'à ce que la voix, le parfum et la pose
En travers et fendant le sombre
Domptent nos élans

Nous haletions
Dans leurs paumes sucrées
Et nous les salions de nos joues moites